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Miles Davis ou le coucou de Montreux


C’était tout dernièrement, les 16 et 17 mars derniers, lors de l’ouverture de la saison 2019, salle bien remplie le samedi, un peu plus clairsemée le dimanche, notre théâtre n’est pas encore incontournable mais voudrait tellement le devenir !... A chacun d’y réfléchir et peut-être d’y apporter sa pierre.

Le thème de la pièce proposée et vaillamment défendue par le musicien et acteur de Perpignan Michel Bordes : par quel miracle notre sensibilité est-elle activée lorsqu’elle est confrontée à une expression nouvelle ? Des graines de sensibilité attendraient-elles leur jardinier pour germer, ou l’engrais serait-il tout simplement universel ?

Miles Davis ou le Coucou de Montreux de Henning Mankell est un texte très original sur la musique et ce qu’elle est capable d’ouvrir en chacun de nous. Il conte la rencontre improbable de Jean-Pierre, propriétaire d’une casse de voitures, avec Miles Davis, trompettiste et jazzman de légende. Un jour, le chauffeur de Miles Davis, demande à son ami Jean-Pierre de l’accompagner à Montreux pour récupérer l’artiste à l’aéroport et le conduire au festival dans lequel il doit jouer. Ainsi, Jean-Pierre rencontre Miles dans le hall de son hôtel. La poignée de mains qu’ils échangent restera à jamais gravée dans sa mémoire. Il assiste ensuite au concert… Des coulisses, il voit Miles se concentrer et le public qui l’attend. Il n’oubliera jamais les sensations qu’il a perçues à cet instant… Ce concert théâtralisé se présente à nous comme une rencontre entre plusieurs langages artistiques complémentaires, très proches. Ils racontent, chacun à leur manière, une partie de la même histoire. Ainsi, moments de théâtre et concerts de jazz se succèdent et se répondent. Le spectateur découvre l’étonnante histoire de Jean-Pierre tout en appréciant une musique jouée en direct qui retrace le parcours musical du célèbre jazzman. Un spectacle où le rythme prend toute son importance et où l’émotion apparaît soudain, quand par exemple est évoquée une autre rencontre, celle de Miles Davis avec Juliette Greco ou encore quand Jean-Pierre fait son « big bang ».

La qualité de la présentation portée par Michel Bordes est encore enrichie par les éclairages subtils de Benjamin Barbet ainsi que sa régie offrant des transitions plus que fignolées entre texte et musique. Au final, les avis des spectateurs seront peut-être partagés, mais le théâtre était là, bien vivant, retentissant même dans la salle de Ségure.


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